Je me faisais une soirée zic, et j'ai eu envie de me repl onger dans le passé, avec du Garçons Bouchers ( et donc François Hadji Lazaro), je ne sais pas si vous connaissez, dans le doute je vous poste quelques morceaux....
Et celle ci, si elle vous met pas de bonne humeur !!!!
Je suis fan de Hadji Lazaro que j'ai souvent rencontré lorsque j'étais apprenti chanteur
Dis moi si ça vaut le coup de rester
Pont des soupirs, pire de jours en nuits Croiser la détresse sans anesthésie Regarder naître, sournoise, l’indifférence La banalité, la quotidienneté Passer pour un con de vouloir en parler Alors toi qui est parti plus tôt Cassant ta pipe dis moi frérot ... Dis moi si ça vaut le coup de rester Se rendre compte de son impuissance Rester tranquille chez soi avec sa bonne conscience Ne plus savoir que plaindre, que déplorer, des lieux communs qui durent une éternité Passer pour un blaireau de se sentir concerné Alors toi qui est parti plus tôt Cassant ta pipe dis moi frérot ... Dis moi si ça vaut le coup de rester Ou alors peut-être qu’un peu de soleil, De vin, de mots d’amours, juste à l’oreille Peut-être que l’éclat d’un rire d’enfant Jour après jour, tout ça c’est suffisant Pour justifier le fait d’être encore vivant Alors toi qui est parti plus tôt Cassant ta pipe dis moi frérot ... Dis moi que ça vaut le coup de rester.
et surtout celle ci
J'aime François Hadji-Lazaro, grand patron de formations cultes que sont Les garçons bouchers, Los Carayos, et Pigalle bien sur.
François fouille très profondément dans mon être. Il ravive la joie, les doux souvenirs... je ris en écoutant le conte subversif La petite cirrhose du port de Copenhague. Je pleure en me penchant sur le sort de Betty (Heureusement, il y a certains soirs où elle rit, la joue contre la vitre,à regarder les étoiles en clignant des yeux; alors Betty rentre dans son rêve assise nue, sous un arbre comme Eve , à celui de Marie La Rouquine dont la peau blanche est devenue noire comme les fonds des mines du Nord, au cri d'amour de l'amant abandonné, à cet homme qui écrit à sa femme en sachant que jamais il ne reviendra, et à ce chaland qui attend, seul à la table de son bar. Je frémis en pensant au dernier éléphant, à la révolution moderne qui gronde sous les portes de Paris. Je rêve avec ces deux soeurs bretonnes qui errent dans leur petite maison, attendant de montrer leurs corps aux marins fatigués. Je suis dans La salle du bar-tabac de la Rue des Martyrs. Et je me sens comme Sophie de Nantes. Pour moi. La fille aux amours gris, perdue dans son passé, perdue d'avoir trop tourné en rond... sous la lampe, comme un papillon. Cherchant la lumière. Perdue sur son lit, et qui se demande ,inlassablement : "Est -ce que ça a une importance ? Est-ce que ça a encore un sens ?" François est pour moi, à l'instar de Tom Waits, un ogre. Mais dans mon esprit d'éternel enfant, l'Ogre s'apparente au géant de Roald Dahl. L'Ogre prend. Vole. Il vole mes émotions. François a volé mes larmes, mes rires, mes sourires. Et il me les a rendu au centuple. J'aime quand sa voix se fait tonitruante, pour lancer des critiques acerbes contre les petits d'esprit, contre la lâcheté humaine, contre sa propre lâcheté. J'aime quand sa voix se fait plus douce, quand, de cette enveloppe humaine de garçon-boucher jaillit la tendresse, la nostalgie, le rêve... Touche à tout de génie, capable de jouer de n'importe quel instrument, capable de mélanger des styles à priori contre-nature. Cette liberté magnifique qui lui donne ce coté intemporel, en marge de tout. François est sombre. Ironique. Il aime bien rire autour d'un verre. Il aime dire de lui qu'il est un "pessimiste joyeux". Un homme de paradoxe. Un chaos de mélancolie, de contestations, d'amour, de joie. Un poète, funambule sur la corde des sentiments. Ce qui est forcement réducteur. François, c'est un autre Richard Bohringer
Jean-Claude
"Ne change pas ta nature si quelqu'un te fait mal, prend juste des précautions. Préoccupes-toi plus de ta conscience que de ta réputation.