Bon, j'arrive un peu en retard; désolée !
Ma conception du pardon se recoupe avec celle de Tivrou;
Pour moi, pardon est vraiment synonyme de libération; libération de soi, de l'autre et de sa déscendance;
je pense que si on ne pardonne pas dans cette vie, on part en gardant un "lien négatif" invisible
avec les personnes concernées, avec les conséquences que cela peut avoir sur sa déscendace...
(on trasmet son patrimoine émotionnel : ça fait réfléchir)
C'est déjà l'occasion de verbaliser, donc d'exorciser, ce que l'on a ressenti, sans porter de jugement;
il nous arrive ce qui nous fera avancer. Sachant aussi que dans un grief, c'est l'acte qui nous blesse, pas l'autre.
De plus, on ne change pas le passé, alors y penser ne servira à rien... autant apsser l'éponge.
Une autre conception de la Vie qui me parle : on choisit de venir sur terre dans le but de dépasser certaines choses,
d'où, en effet, ces expériences difficiles que l'on rencontre sur sa route...
Comme le disait Tivrou et "Moi", cela peut nous blesser profondément, du fait qu'on ressasse et qu'on se fasse une bonne salade bien acide à la sauce sentiment d'injustice, victimisation et rancoeur...
Quand cela dure des années; je confirme, tout notre cheminement s'en trouve plombé; on en veut à la Vie et la Vie nous le rend bien... On attire ce que l'on émet (du négatif en l'occurrence); en un mot, on fait du mal aux autres en leur envoyant de la haine et on se fait du mal à nous mêmes à la puissance 2 par la même occasion : à notre âme et à notre corps (néfaste pour le foie), sans parler du retour du bâton énergétique...
A ce stade, on sent bien qu'on entretient un lien empoisonné avec les gens malgré la distance, et ce lien pèse de plus en plus lourd sur les 2 parties; la seule solution pour se libérer : le pardon.
Pour pardonner efficacement, il faut déjà le vouloir sincèrement, ce qui est relativement facile quand on a compris que tout le le monde souffre consciemment ou inconsciemment;
un thérapeute m'a conseillé la technique des 3 pardons :
- je te pardonne (pour ce que tu as fait)
- je te demande pardon (pour t'en avoir voulu et ainsi nous avoir fait du mal à tous les deux par ce biais);
cette phase permet de casser le sentiment de victimisation, elle nous fait prendre conscience de notre part de responsabilité dans l'affaire (on n'attire rien par hasard)
- je me pardonne ( le plus difficile sans doute, mais si on n'est pas tendre avec soi, ce serait folie de s'attendre à ce que les autres le soient avec nous...)
Je pense qu'on fait cette démarche pour soi en premier lieu, si cela touche l'autre ou pas, cela le regarde; l'important est d'avoir fait notre part du chemin; l'autre part appartient à l'autre, il a un chemin et une problématique différents des nôtres.
Et comme vous tous, après, comme par magie; on sent un allègement énergtique, les bouchons émotionnels sautent, on se sent plein d'amour et la Vie devient tellement plus généreuse, parce qu'on s'est autorisé à s'aimer soi en abrégeant nos souffrances et à aimer l'autre en passant l'éponge...
le pardon est une expérience extraordinaire, même si difficile parfois, avec la famille par exemple... C'est comme un dépassement de soi.
En ce qui concerne les crimes et autres du genre, c'est vrai que c'est une horreur...
Je pense pour ma part que celà arrive à de "belles âmes" pour permettre à leurs proches qui restent et peut-être aux criminels eux-mêmes, d'accéder à une élévation de conscience supérieure;
les personnes qui arrivent à dépasser ces expériences sont souvent d'une sagesse incroyable et servent d'exemple aux autres... On se sent tout petit en face d'eux...
Voilà
J'ai beaucoup ruminé dans ma Vie (j'ai fait beaucoup de mal quoi; maintenant j'essais de rattrapper le coup...), je me suis très souvent sentie trahie et blessée au fer rouge; la seule porte de sortie que j'ai trouvée, c'est celle du pardon, que l'on dégrippe avec l'huile d'humour pour entrer dans le jardin de l'Amour...