Bonsoir,
Oui, recentrons le débat sur le phénomène bien physique évoqué par mame Moi, car çà n'a rien d'onirique.
Je ne connais rien à l'hypnose mais je vis des phénomènes similaires à ceux vécu par mame Moi.
Certes, cela me tombe en général sur le coin de la poire quand je suis dans mon lit mais je suis toujours conscient. Donc il n'est pas question ici de sommeil paradoxal ni même de rêve, je vis un phénomène bien "physique" et de manière totalement consciente (mais par contre, pas confiante du tout!). Mais, effectivement, toujours liée à une phase d'endormissement ou d'assoupissement.
Cet étrange état me prend par surprise et se passe toujours lors d'un intense moment de fatigue. Un bourdonnement interne s'amplifie et voilà que je perd totalement le contrôle de mon corps. Alors que je suis toujours là! Mais comme je refuse de "partir" complètement, j'arrive péniblement à garder le contrôle du bout de mes pieds que je remue comme un fou et j'arrive petit à petit à me "désengourdir".
C'est un phénomène qui revient de façon plus ou moins régulière depuis 1994 (très précisément l'année de mon bac!) et qui n'affecte aucunement ma santé. Peut-être, au pire, cela m'indique-t-il une carence de sommeil. C'est, d'ailleurs, quelquechose qui ne m'inquiète pas outre mesure mais quand çà arrive, çà fait bizarre car on a vraiment l'impression de se faire "aspirer".
Je dis que c'est lié à mon état de fatigue car une fois çà m'a pris en plein après-midi. Il se trouve que je travaille aux trois huits et j'ai eu une période où, travaillant tôt le matin, je m'allongeait quelque minutes sur le dos pour décompresser en revenant chez moi en début d'aprèm, genre micro sieste sur mon lit. Et, bien souvent, au lieu de simplement m'endormir, je m'englue dans cette torpeur intense qui semble me faire "glisser" vers "ailleurs" et je me sens partir comme çà, sans contrôle.
Une fois, ayant gardé les yeux ouverts, il m'est arrivé de voir un groupe d'abeilles circuler ou "danser" sur le plafond blanc de ma chambre (sans voler, comme sur les alvéoles d'une ruche) et d'entendre leur bourdonnement (clairement un bourdonnement d'abeilles) comme si elles étaient très près de mes oreilles (voir dedans!
). Mon corps était hors de contrôle et je suis revenu petit à petit "en moi" (et pas "à moi" parce qu'encore une fois, j'étais parfaitement éveillé et sûrement pas évanoui) et les abeilles ont disparu avec leur bruit.
Une autre fois où je travaillait également du matin, voilà que je m'assoupis au travail, par pure fatigue. Je travaille dans une salle fermée et coupée du reste du labo vidéo. Et là hop, c'est le grand décollage! Ni une ni deux, je m'assoupis les bras croisés dans ma chaise, devant le programme vidéo que j'étais en train de dupliquer et je me sens partir sans pouvoir rien y faire. Paralysie physique complète, yeux fermés, intense fatigue, bourdonnement interne, toute la smala! Mais conscience pleine et entière de la situation, comme scindé en deux.
Et je me rappelle encore me dire: "Waaarff, c'est cho!! Si le chef d'équipe du labo entre dans la pièce et viens me demander n'importe quoi, je l'entendrais mais sans rien pouvoir lui dire et il me grillera en train de "dormir" comme une statue vivante!". Et le pire c'est que, devant mon absence de réaction, il pourrait s'inquiéter.
Alors, as usual, je lutte comme un loup enragé pour garder le contrôle de mes orteils, je les bouge frénétiquement et, de fil en aiguille, je repousse le nappe de fatigue abyssale par les jambes et je me "retrouve" enfin.
J'ai entendu, une fois sur... une "autre radio", que le fait de voir des abeilles est un "symptôme" ou du moins un signe de début de décorporation. Je suis incapable de me rappeler qui était cet intervenant très intéressant mais la fois où j'ai vu très clairement ces abeilles sur le plafond (ou alors j'ai p'tête une araignée dans le mien, je ne sais...), j'ai évidemment fait le rapprochement: symptôme identifié, perte de contrôle du corps, bourdonnement intense. Çà pourrait coller: en fait, je m'échappe de moi-même.
Mais, d'une part, je ne maîtrise rien car c'est un phénomène qui me prend toujours par surprise et, d'autre part, le fait de m'extirper de moi-même et aller voir "au-delà" me fout non seulement une pétoche monstre (qui doit me bloquer pour aller jusqu'au bout, en fait) mais en plus... çà ne m'intéresse pas! Non, je suis vivant, je suis, ici et maintenant et pas à côté de mes pompes. J'ai dit!
J'avais lu également une fois un article dans lequel un médecin parlait de ce genre d'état qui, d'après lui, était assez courant dans la phase du début de sommeil. Peut-être masi alors pas beaucoup de gens en parlent...
D'ailleurs en parlant avec mes 2 soeurs cet automne, je me suis surpris à découvrir que l'une d'elle vivait également ce genre de petit "désagrément", comme moi.
Donc mame Moi, non, vous n'êtes pas seule dans ce cas.
B-n al-ez d-do, je su-s fa-igué... Dod-, vit-! -e me sens p-rt-r là...
Franck.