On peut supposer que lorsque l'on est dans l'esprit pur, on est dans l'infinitude et l'éternel présent (ni avenir, ni passé), l'unité apolaire, quoi. La perception immédiate de toutes choses en tous points, de tous temps. L'esprit primordial, la science infuse, la conscience de toute chose. Comme dirait Richard Sunder que j'ai récemment rencontré, l'infini vide est une infinité de points de dimension zéro en expansion infinie dans un espace carré (euclidien) dont on n'attendrait jamais les bords.
Comme vous dites, à partir du moment où cet infini (ou cet esprit ?) se condense quelque part, on entre dans un monde fini qui courberait sous l'effet de sa propre masse, un monde instable constitué de tensions entre des polarités opposées mais complémentaires et doté d'un temps fini qui ne cesse de s'écouler (plutôt en lien au côté périssable de toute chose, m'est avis).
Evidement, le monde physique n'est pas dénué de structure. Auquel cas nous ne serions probablement que des sacs de flotte incohérents. "L'esprit" (Pierre Philosophale? ) commun à toute chose (infra-structure), même physique, se constate, par exemple, dans la perfection mathématique d'un flocon de neige.
Dans le monde fini de la matière (énergie condensée en amas organisés), on peut effectivement penser qu'un rocher ait plus la polarité matière et qu'un humain ait plus la polarité esprit. Qu'un singe ait plus la polarité esprit qu'une menthe religieuse. Mais la perfection structurelle de ces différents corps est toujours là. Ce pourrait être çà, finalement, ce qu'on appelle "esprit", la logique (mathématique?) qui sous-tend la structure. "L'esprit" d'une chose ou d'un être se perçoit à travers sa manifestation physique. Je suppose qu'il peut en être de même d'une planète...
La réincarnation dans tout çà... Comme chacun sait, rien ne se perd, tout se transforme. Mais, comme l'on dit, la "mémoire reste". Mais reste où?
Stockée dans une dimension subtile de l'univers très proche de nous ? L'univers des émotions et ressentis serait-il accolé au nôtre ?
Franck.