Brice Perrier et le suaire de Turin le 3 avril 2011

Brice Perrier et le suaire de Turin le 3 avril 2011

Messagepar Jean-Claude Carton » Mer 30 Mars 2011 15:40

Brice Perrier auteur du livre "Qui a peur du Saint Suaire ? " publié aux éditions Florent Massot
C’est presque malgré lui que l’auteur Brice Perrier, journaliste notamment pour Technikart, s’est penché sur ce sujet, après avoir rencontré un cousin dont le profil particulier, prêtre et docteur en biophysique, l’a intrigué.

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Re: Brice Perrier et le suaire de Turin le 3 avril 2011

Messagepar Jean-Claude Carton » Jeu 31 Mars 2011 06:57

Le suaire de Turin est-il l'authentique linceul du Christ ?
Lumière sur les dernières découvertes scientifiques.

Le suaire de Turin est un drap en lin qui porte l'image d'un homme. Nombreux sont ceux qui pensent qu'il s'agit du linceul dans lequel Jésus a été inhumé après sa crucifixion : son cadavre aurait miraculeusement imprimé son image sur le tissu. D'autres pensent qu'il s'agit d'un canular réalisé par un artiste du Moyen Âge... En fait, on ne sait rien sur ce linceul avant 1357, année de sa découverte en France dans le village de Lirey. Il porte des traces de brûlures datant d'un incendie en 1532, et plus encore des traces laissées par l'eau utilisée pour éteindre le feu. La datation au carbone 14, en 1988, a montré que le suaire datait de l'époque médiévale : le drap a certainement été tissé entre 1260 et 1390, c'est-à-dire plusieurs siècles après la mort de Jésus. Mais de nouvelles découvertes, reconnues par la communauté scientifique, montrent que l'échantillon prélevé et analysé ne faisait pas partie du tissu du suaire.
Conclusion : la datation au carbone 14 n'est pas valide !
Plus intrigant encore, l'analyse par ordinateur indique que le suaire a des propriétés tridimensionnelles saisissantes, et les scientifiques y ont trouvé des traces de pollens du Moyen-Orient...

(Royaume Uni , 2008, 47mn)
ARTE F
Réalisateur: Michael Epstein






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Re: Brice Perrier et le suaire de Turin le 3 avril 2011

Messagepar Jean-Claude Carton » Ven 01 Avr 2011 08:44

Merci, Jean-Claude, c'est très gentil à vous. Tout se passe bien ici, et j'espère chez vous également.
J'ai vu passer l'annonce pour l'émission du Suaire, malheureusement je ne pourrai pas intervenir en direct, mais vous savez que j'avais traité l'affaire sous un angle "récentiste", dans un numéro de "Mystères"...
L'âge du Suaire révélé par le C14 serait son âge réel, mais correspondrait bien à la période supposée de la Passion du Christ ! La différence révélerait finalement les "siècles en trop"...
Cordialement à vous,
François de Sarre
http://initial.bipedalism.pagesperso-or ... 25ma10.htm

De quand date le suaire de Turin ?
 
  Le Saint-Suaire, réputé avoir enveloppé le corps de Jésus après sa crucifixion, est une pièce de lin de 4,36 m de long sur 1,10 de large, conservée dans la cathédrale Saint-Jean-Baptiste, de Turin.
  On y voit la silhouette, grandeur nature, d'un homme barbu aux cheveux longs, visible de face et de dos, pour peu que l'on se déplace à quelques mètres. Des traces brunâtres évoquent les blessures décrites dans les Évangiles.
  La médiatisation du suaire de Turin a commencé en 1898 quand furent réalisés les premiers clichés photographiques.
  Car si le culte rendu à la relique avait connu ses grandes heures au 15ème et au 16ème, il avait par la suite nettement décliné. En tout cas, lors d'une exposition d'art sacré à Turin en 1898, Secondo Pia, un photographe amateur, en prit des clichés. Au développement, à sa grande stupéfaction, il voit apparaître sur les plaques de verre, au lieu d'une banale image en négatif et d'une vague silhouette, celle, bien contrastée, d'un homme qui semblait avoir été supplicié et crucifié.
  On se demande alors quel faussaire du Moyen-Âge a pu fabriquer une relique aussi élaborée, et dans quel but ? Car à cette époque, et dans les siècles qui suivirent, personne n'était réellement en mesure de voir les détails de la silhouette… sinon sur un négatif photographique, comme le fit bien plus tard Secondo Pia.
  Ainsi, l'artiste aurait pu, à la limite, se contenter d'une simple peinture, juste assez bonne pour donner l'illusion au peuple, lors des quelques ostentations de la relique.
  Résumons en quelques lignes les faits historiques. C'est en 1357 qu'apparaît le suaire, dans le trésor de la collégiale fondée à Lirey ( Aube ) par Geoffroy de Charny, mort quelques mois plus tôt durant la guerre de Cent ans.
  Son origine paraît proche-orientale, mais déjà certains mettent déjà en doute son authenticité. A commencer d'ailleurs par l'évêque de Troyes qui interdit de le montrer, considérant qu'il s'agit d'une peinture.
  A cette époque, beaucoup de faux circulent, et l'évêque était bien placé pour le savoir… En fait, tous les sanctuaires et diocèses rivalisaient dans la course - ou dans le commerce - des reliques. En effet, cela permettait de faire affluer un maximum de pèlerins. Le linceul était donc une aubaine.
  Si nous nous replaçons dans le contexte historique de ce livre, c'est effectivement vers cette époque, correspondant à la seconde moitié du 14ème siècle - et à la diffusion accélérée du christianisme depuis la vallée du Rhône - que les conditions étaient les mieux réunies pour la « fabrication » d'une telle relique. On peut d'ailleurs penser qu'il y eut beaucoup de faux linceuls, celui de Lirey n'étant que l'un d'eux.
  En cette sombre période, marquée par les grandes épidémies de peste, d'interminables guerres, et par l'insécurité au quotidien, ce type de relique semblait tout à fait être ce que la piété populaire attendait, car les gens souffraient dans leur chair, tout comme l'homme du linceul, matérialisé sur la pièce de lin.
  Les polémiques autour du suaire n'ont pas vraiment cessé en 6 siècles et demi. Souvenons-nous que l'évêque de Troyes doutait déjà de son authenticité.
  En fait, ce qui nous paraît maintenant le plus troublant, c'est qu'il ne s'agit pas d'une peinture banale… et qu'il a fallu attendre l'invention de la photographie pour comprendre que le faussaire s'était donné un mal fou ! Il a disposé les plaies avec précision, en se conformant au récit de la Passion. Même le coup de lance du soldat romain est visible : « …un des soldats, d'un coup de lance, le frappa au côté et aussitôt il en sortit du sang et de l'eau… » ( Jean, 19, 34 ).
  Mais poursuivons notre rétrospective historique. En 1453, le suaire a été vendu à la famille de Savoie. Il devient alors une sorte de « relique privée » dans la chapelle du château à Chambéry. En 1532, celle-ci fut ravagée par un incendie. C'est depuis ce sinistre que le linceul présente des traces symétriques de brûlures.
  Puis en 1578, le duc de Savoie transfèra solennellement la relique de Chambéry à Turin, sa nouvelle capitale, où le suaire se trouve toujours.
  Dans le mensuel Science & Vie de juillet 2005, on décrit la fabrication d'un « vrai-faux » linceul de Turin en disposant une pièce de lin humide disposée sur un bas-relief.
  A l'initiative d'Henri Broch, professeur de physique et de zététique à l'Université de Nice - Sophia Antipolis, des essais en ce sens avaient déjà été faits. Ce qui se dégageait de tout ceci, c'est que la réalisation de la relique était à la portée des faussaires du Moyen-Âge.
  Cela n'explique néanmoins pas pourquoi l'image du suaire est un négatif photographique. Nous verrons plus loin une possible solution.
  En tout cas, pour l'historien Paul-Eric Blanrue, la recette de fabrication du suaire est à la portée d'une « ménagère de moins de 50 ans »… Prenez un bas-relief en plâtre, que vous recouvrez d'une étoffe de lin humide pour épouser les contours du visage. Tamponnez le tout avec un mélange d'oxyde ferrique et de gélatine, des produits connus des peintres médiévaux et dont la trace a été retrouvée sur le suaire. Ajoutez quelques coulures de vermillon pour figurer le sang. Laissez sécher. Déployer. Faites adorer… ( Le Monde du 23 juin 2005 ).
  « On ne dit pas que c'est la méthode qui a été utilisée au Moyen-Âge pour fabriquer le linceul, mais on constate que l'image ainsi laissée est en 3 dimensions et qu'elle résiste au lavage », s'empresse de préciser Paul-Eric Blanrue, lors de la démonstration devant la presse.
  « L'étoffe elle-même trahit son origine médiévale », indique également Jean-Théo Flamme, ancien expert de l'Institut belge de recherche scientifique pour l'industrie et l'agriculture. « Ce tissage en chevron impliquant l'usage d'un métier horizontal à quatre marches, inventé par les Chinois, n'est apparu au Moyen-Orient qu'à partir du 6ème siècle ».
  Dans un cadre scientifique rigoureux, de nombreuses analyses de la pièce de lin et investigations ont été faites, ces dernières décennies. En 1973, le Suisse Max Frei avait entrepris des recherches sur les pollens trouvés sur le suaire. Il aurait identifié 58 espèces de plantes, dont 44 poussant, selon lui, en Palestine. Mais des études ultérieures ont montré que l'identification de sous-espèces végétales du Moyen-Orient, était loin d'être évidente, et que les grains de pollen pouvaient très bien être italiens.
  En 1978, plusieurs chercheurs américains fondèrent le STURP ( Shroud of Turin Research Project ). Mais c'est en 1988 que fut effectuée l'analyse au carbone 14 tant attendue… On allait enfin pouvoir dater le suaire avec précision !
  Sous la tutelle du British Museum, trois prestigieux laboratoires, l'un appartenant au Polytechnicum de Zurich, l'autre à l'Université d'Oxford ( Grande-Bretagne ), et le troisième à l'Université de Tucson ( Arizona, USA ), étudient simultanément la datation d'un échantillon du linge funéraire, selon la technique du radiocarbone.
  Les résultats, concordants, furent rendus publics en octobre 1988, et publiés quelques mois plus tard dans la revue scientifique Nature.
  Il va sans dire que tout le monde s'attendait à une datation autour du 1er siècle de notre ère… Or la cause fut vite entendue : le linceul était beaucoup plus jeune. La fourchette proposée allait de 1260 à 1390 après Jésus-Christ, avec la marge d'erreur habituelle.
  Il n'y avait pas photo !
  Le suaire de Turin n'aurait que six siècles, voire un peu moins…
  Bien sûr, les réactions ne tardèrent pas. Certains esprits contrariés en vinrent même jusqu'à supposer une sorte de complot, car les analyses avaient été faites dans des régions protestantes ( Zurich, Oxford, Tucson ) !
  On oublie généralement que, dès le départ, l'Église avait eu conscience qu'il ne s'agissait que d'un artefact, à une époque où la fabrication de reliques - source de revenus considérable - tenait véritablement de l'industrie…
  Pourtant, des scientifiques - ou des gens qui se prétendent tels - cherchent encore à démontrer que le linceul a véritablement enveloppé le corps du Christ, voici 2000 ans ! C'est le sujet de l'excellent article d'Isabelle Bourdial, paru dans Science & Vie : « Saint-Suaire : la science aveuglée par la passion » ( n° 1054, 110-125, juillet 2005 ).
  Dernier en date, Raymond Rogers, qui fut chimiste au Laboratoire National de Los Alamos, au Nouveau-Mexique, et ex-membre du STURP. En janvier 2005, il a publié une étude dans la revue scientifique Thermochimica Acta, sur la comparaison du taux de vanilline, un composé chimique présent dans la lignine des fibres de lin. Celui-ci disparaît lentement avec le temps. Selon les calculs de Rogers, 63 % de la vanilline présente dans un vêtement du Moyen-Âge devrait avoir disparu, mais il n'y avait plus du tout de vanilline dans un échantillon de tissu du Saint-Suaire qu'il a personnellement analysé.
  Déjà, on se demande comment Rogers a pu avoir accès à l'échantillon en question, des fils de lin remontant aux premières investigations du STURP. Seul l'évêque de Turin était censé détenir la moitié du morceau de tissu utilisé pour les tests du radiocarbone, en 1988.
  « Cette concentration chimique varie avec la température », lui répond Jacques Evin, chercheur au CNRS, qui a élaboré le protocole des datations de 1988. « Ce n'est donc absolument pas une preuve, d'autant que le suaire a survécu à plusieurs incendies ».
  Mais Rogers soutient aussi que les échantillons prélevés par le British Museum provenaient d'un raccommodage tardif. Ce morceau d'étoffe aurait été cousu après l'incendie de 1532. Selon Rogers, c'est ce bout de tissu qui est responsable de la datation 'erronée' du suaire par les laboratoires de Zurich, d'Oxford et de Tucson.
  Ce dernier point vient s'ajouter au débat contradictoire. Comme on le voit, quelques scientifiques s'obstinent à proclamer l'authenticité du suaire, malgré les résultats du radiocarbone. En fait, si on le trouve « trop jeune », ça pourrait être aussi dû à une pollution carbonée par des moisissures qui ont, en quelque sorte, « injecté » du carbone 14 supplémentaire dans les fibres, mais encore faudrait-il le prouver !
  En tout cas, il est surprenant de constater que des hommes de science tiennent l'authenticité de la relique pour acquise. C'est contraire à toute déontologie.
  C'est ce qu'indique bien l'article du mensuel Science & Vie ( juillet 2005 ) : « Nous avons voulu démontrer que la science pouvait être aveuglée par la passion », indique Matthieu Villiers, directeur de la rédaction.
  Pour Jacques Evin, l'Église a en tout cas bien raison de réfuter de nouvelles expérimentations : « La pièce se dégrade. Ce qui est fondamental, c'est désormais sa préservation. Il s'agit d'une œuvre d'art ». ( Le Monde du 24 juin 2005 ).
  Une œuvre d'art, certes. Peut-être encore plus troublante, si l'on se réfère aux conclusions du livre « Turin Shroud. In Whose Image ? », par Lynn Picknett et Clive Prince ( Harpercollins, 1994 ). Ces auteurs évoquent une participation de Léonard de Vinci à la réalisation du linceul, en utilisant une technique dite de la camera obscura.
  Bien sûr, Léonard naquit en 1452 près de Florence, dans le petit bourg de Vinci. Il mourut en 1519, au Clos Lucé près d'Amboise. S'il a réalisé le suaire, disons vers 1480, celui-ci serait donc encore plus jeune ( un peu plus de 5 siècles ) qu'on ne le pense. Mais la datation au carbone 14 reflète l'âge de la pièce de lin, et non celle de l'œuvre… Nous pouvons raisonnablement penser que l'étoffe avait autour de six siècles, ce qui est dans la fourchette des datations au radiocarbone.
  Le principe de la camera obscura est facile à expérimenter. Qui n'a pas remarqué, dans une chambre sombre où un très fin faisceau de lumière pénétrait à travers les volets, que des images inversées faisaient leur apparition sur le mur opposé ? Les détails sont d'autant plus précis que le trou laissant passer la lumière est petit. On peut encore améliorer sensiblement le dispositif en utilisant une lentille de verre. Rien ne permet d'exclure que Léonard de Vinci ne disposait pas d'un tel matériel, un siècle avant Galilée. Certains grands tableaux ont pu être dessinés ainsi. Les images étaient inversées, mais c'était suffisant pour qu'on puisse en quelque sorte « les décalquer sur une toile ». Lynn Picknett et Clive Prince pensent que le visage du suaire est celui de Léonard lui-même, clin d'œil du peintre, à la fois à son maître d'œuvre, le Duc de Savoie, et aussi à la postérité, quand il devait penser que des millions de gens allaient adorer son portrait, et se prosterner devant lui, Leonardo da Vinci, l'anticonformiste !
  Dans cette hypothèse, on peut également supposer que le suaire actuel n'est pas celui de Lirey, sans doute déjà trop dégradé à la fin du 15ème siècle, mais une nouvelle copie commanditée à Léonard par la Maison de Savoie. En fait, un négatif photographique obtenu sur toile de lin par un procédé photochimique que le peintre florentin n'allait, bien sûr, pas dévoiler… mais qui suscite l'étonnement des scientifiques, au moins depuis un siècle !
  Alors, le linceul de Turin serait-il une œuvre cachée de Léonard de Vinci ? Les archéologues viennent bien plus ou moins explicitement d'admettre que la fameuse sculpture de marbre, de Lacoon et ses deux fils, attribuée traditionnellement à trois maîtres de l'école de Rhodes ( 50 av. J.-C. ), était en réalité un chef d'œuvre de… Michel-Ange !

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Re: Brice Perrier et le suaire de Turin le 3 avril 2011

Messagepar Jean-Claude Carton » Ven 01 Avr 2011 09:42

Emission annulée :mrgreen:
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