La rue dort encore dans la lumière couleur titane du jour nouveau.
La nuit a été chargée: réflexion sur les médias, de masse ou non, d'hier ou d'aujourd'hui, d'ici ou d'ailleurs. Quels qu'ils soient, et quelle que soit l'époque, ceux-ci sont toujours le reflet du monde. Des mondes... en sourdine ou "peopolisants".
La société, pourtant, évolue, change à travers ce gigantesque présent. La technologie permet aujourd'hui au plus grand nombre de choisir ses programmes préférés en toute liberté, d'aller même jusqu'à créer son propre programme et le faire partager un maximum.
La course au profit frénétique "fin de siècle" se lézarde doucement. Les empires médiatiques au pieds d'argile, ces champions du tout venant culturel, de la lente imprégnation des cerveaux pour la consommation publicitaire aux codes visuels prémâchés ou encore du flux tendu de "l'information en continu" (et surtout sans analyse) vacillent par l'accessibilité toujours plus grande des données en tout genre et de la connaissance.
La main mise de quelques patrons de groupes audiovisuels sur la culture quotidienne de monsieur tout le monde est en perte de vitesse grâce à une notion simple qui revient: le partage.
A quoi sert, alors, d'avoir accès à une centaine de chaînes de télévision si celles-ci se contentent dans leur grand majorité de faire du remplissage de "grilles de diff" sans la moindre créativité? Surcharge pondérale! Que faire de cette obésité médiatique si elle ne sert à rien?
Le monde occidental (c'est-à-dire notre société industrielle polluante et impérialiste) pense toujours que la quantité est signe de richesse mais il n'en est rien, évidemment. La surdose ne changera jamais le fait qu'un programme (télé, radio ou film ciné) ne sera bon ou suffisamment parlant que si on prend le temps de le faire. Il ne sert à rien de se presser ou se ruiner la santé pour pondre 10 émissions ou documentaires conventionnels (voir consensuels) parce-qu'on clientélise quand on peut en faire un seul qui vaille le coup. Après c'est une question de choix (... et évidemment de travail de fond, une chose qui peut faire "peur" car moins "facile").
Aujourd'hui, nous avons la possibilité de choisir ce qui est bon, faire le tri, plus qu'à n'importe quelle autre époque de l'Histoire, voir même de créer chacun ses propres programmes, de faire partager sa propre vision du monde.
Les multinationales impérialistes type Coca-colà ou Monsanto nous rendent obèses ou polluent nos métabolismes? Eh bien ne buvont plus de sodas et n'avalons pas de vivant breuveté! C'est la même chose pour les médias. Comme disait Coluche: "La télé t'emmerdes, tu n'as qu'à pas la regarder!". C'est vraiment pas compliqué...
Alors qu'attendons-nous pour être créateurs?
Merci à Richard Joffo pour cette succulente émission et l'honnêteté de sa démarche professionnelle.
P'tain! C'est l'heure de croissants!
