Nuit avec Patrick Burensteinas

De l'opérateur à la matière solaire

Messagepar Inari_San » Lun 23 Nov 2009 03:23

J'aime réellement passer de temps à autre en ces lieux, m'y perdre une heure ou deux à lire ou écrire sans rien penser à plus. Pardonnez-moi donc alors.

Bonjour Maître Richard,

Bonjour Franck,

voilà qui est une fois de plus bien exposé.

Tu as raison, l'activité en conscience élève l'artisan à la dignité d'homme (Sapiens Sapiens) ; sa bi-réflexivité active alors l'instaure Reliance, Axe entre le microcosme et le macrocosme.

Ainsi, dans la Tradition, désormais éclairé, pouvait-il prendre part dans la vie de la Cité.

Le Compagnonnage et la maçonnerie sont des échos d'aujourd'hui connus par le grand public de cette quête de l'Homo Maximus, de l'Anthropos ; du moins d'un être meilleur, cette respiration ouvrant au métissage de deux mondes (conscient et insconscient) qui ne s'opposent plus, ouvrant au Sacré et à la transcendance, à l'acceptation de ce qui surgit au-delà de ce que l'on prenait pour la réalité.


Bonsoir Christian,

Mes proches le savent, je suis l'un de vos lecteurs fidèles depuis une nuit complète d'échanges avec Morgan Roussel (un être d'exception lui aussi) et qui m'aura sensibilisé aux sujets touchant aux Reines des mystères (Franck souviens-tu ?). Je l'en remercie.

J'ai pu encore apprécier la franchise de vos paroles ici même, et ne reviendrai pas sur ce que j'ai dit : je ne souhaite pas ici débattre de la nature de la matière première de l'œuvre, de la qualité du Feu. Comprendra qui verra.

Car bien entendu je ne peux me prévaloir de représenter cette clé ou de désigner quelconque détenteurs. Qui le pourrait d'ailleurs, de manière générale cette appréhension première nécessaire orientant l'opérateur venant en effet de la perception même des textes.

Il y a cependant des pistes en clair. Fulcanelli (DM, I, p.111) avait tranché ; (et si sa Réussite de l'Œuvre dérange) l'on peut trouver tout autant dit directement, du moins en apparence, Dom Pernetty, Pontanus, Van Helmont, Michel Maier ou le Trévisan.

Le reste appartient en effet à la Grâce, à cette Charis dont Saint Paul nous entretient dans son Épître au Corinthiens (Chap. XIII), à la valeur du Songe (ici est le tombeau de M. Canseliet, mais pas de Fulcanelli).

Excusez-moi Christian, mais ici sans aucun doute, un échange entre Richard Khaitzine et Patrick Burensteinas serait sans doute plus éclairant.

...

Je parle peu de moi, on me l'a fait savoir. Aussi sous prétexte d'évoquer la Voie, puis-je répondre ici, et exposer qu'elle fût ma démarche (suprême vanité, l'on peut suspendre complétement sa lecture ici, sinon ne m'en tenez aucunes rigueurs).

Au sein d'un Forum « discret » et privé, m'a t-on rapporté, on me pensait une filiation avec une Philosophe du siècle dernier. C'est exacte, cette femme d'Action qui s'illustra comme tous les membres de la famille dans le refus de la tyrannie était ma grand-mère (la Sapience appelle quelques devoirs du Cœur).

Cette Aristocrate (mariée à l'héritier du duc d'Hixar), distinguée, avait donc fait de la PhilOsophie plus qu'un simple dada ou une ballade en famille.

À la fin de sa vie, celle-ci logeait dans une ancienne abbaye datant du XIIe siècle, vendue sous la révolution, située au pied de remparts d'une des capitales papales. Au sous-sol des souterrains reliaient d'autres espaces édifices religieux par un cordon liquide ; au centre l'habitation ; au grenier la plus complète des Bibliothèques (à égale distance du cœur de la maison).

C'est là, en compagnie de mon cousin Olivier (qui devint éleveur de chevaux), que je découvrais l'hermétisme. Je devais avoir 7 ans quand je levais les yeux pour la 1ère fois sur le Songe de Poliphile (éd. 1549), relire Illuminations de Rimbaud (éd. 1970) à 1 Franc (couverture orange).

La fin de ma grande aïeux illustre l'Impermanence même, la vanité de toute émancipation :
ayant gravie les dernières marches de son escalier le plus haut, glissa. La tête percuta, un côté entier du corps fût paralysé (le gauche).

Des hommes et des femmes de sociétés discrètes projetèrent leurs souhaits de Rétablissement (une prière Chrétienne peu orthodoxe), ma grand-mère se réfugia alors dans l'invisible.

Des hermétistes de toute l'Europe voulurent assister à sa mise en terre, lui rendre hommage tel un dignitaire ; mais elle ne le souhaitait pas. Mon père les éconduit et sa bibliothèque fût dispersée.

...

Je suis d'accord avec vous, rien ne vaut le travail manuel, le contact avec la matière.

Ce n'est que vers l'âge de 19 ans que je fût invité pour la 1ère fois par des proches dans l'Atelier de Christian B., Gérard D.

Je me retrouvais ainsi dans la position de Francesco Parmigianino (héritier légitimé d'Aldus oblige depuis 5 ans), découvrant alors le travail sur la matière : les métaux, leur contact sur la peau, leur goût sous la langue, leurs masses, les limailles orientées, les tissus, les terres, les oxydes, les eaux-fortes, les eaux figées, le Feu, le Son, l'absence de Son, la pression du Vide, les valeurs du temps, l'odeur de violette... Une école de l'Attention dévoué au luxe de la Lune, d'une attention d'autant plus répétée que celui qui la porte, cette lumière, se doit d'être discret.

J'y bâti de solides amitiés, toutes lectrices de Masami Kurumada.

L'une d'entre elle décéda en cours de route, une autre, pèlerin en Mundus Imaginalis, à l'horizon de l'expérience de l'UN, allât jusqu'au bout de sa logique : spiritualisé (vous évoquiez Cette chevalerie) rentra dans les ordres (c'est une voie). En bon compagnon, même notre ami Emmanuel (fils d'un leader du mouvement libertaire) assista à la prononciation de ses vœux (cérémonie publique !).

Ici œuvre l'opération du Tiers secrètement inclus.

C'est un cheminement dévoilant le Réel derrière la réalité, l'esprit derrière la psyché, l'ontologie derrière l'apparence, l'univers de l'intelligence derrière la signification, menant à dépasser ses limites naturelles et ouvrant à la "psyché objective" (terme de Pierre Solié/Jung), à la "conscience noétique" après avoir évité ses dangers (absorption par le Soi).

C'est la dynamique des champs du transfert/contre-transfert/ avec la matière (sur braises ou non !) qui d'abord déplace puis élargit le centre de la conscience (...) dans une logique d'Amour (...).

C'est l'édification de ce corps subtil (cet Anagelos, ce "Moi" Celeste) appartenant au monde imaginal, dont Kurumada expose avec soins toutes les étapes à l'instar de Zozime de Panapolis (comportant donc dans ses bases un aspect Philosophique & énergétique) menant à la Chevalerie dorée (j'en ai déjà exposé quelques arcanes...) et alors aux exploits démonstratifs de Néo (entres autres).

...

Pour ma part, c'est à une curieuse épiphanie que je dois ma vision de la question.

Mon ami et Maître (passe-murailles pour ses étudiants) avait besoin de textes sur la pensée gnostique.

Dès son message reçu, je lui apportais sans plus de rdv 2 ouvrages dont la "Pistis Sophia" et le trouva travaillant en son atelier d'une ville calme de la périphérie (ligne B), rue Royale (cela ne s'invente pas), travaillant à la seule lueur de l'Esprit.

Quel spectacle, choc ontologique (tout justement), ouvrant mon regard tout autour de moi sur un bleu océanique, hors du temps, et je n'ai aucune raison de mentir, dans la profondeur même je crois (pas cette frange colorée d'orange et vert, mouvante, mutante, dansante d'énergies-infos-espaces latents, riches de tous les mythes, des racines de toutes les formes vers une émergence en la matière et de ses réintégrations en la frange elle-même, visible par le corps à 360° et au-delà même ; pourrais-je un jour comprendre ?).

Puis surpris de me voir, trinquer avec lui autour d'un Bloody Mary (temps suspendu, reculant même avant de reprendre son cours et son long, ainsi est l'espace des vrais amis), c'était la 1ère fois que j'en appréciais le goût alcoolisé, et n'en ai jamais consommé depuis même après mon récent séjour en Chine.

...

Peut-être s'agit-il d'accepter ce qui s'oppose
(comme le dit le Philosophe) sans se perdre dans une "sagesse matérialiste" argumentée (présence/conscience) menant à "l'unidualité", ni dans la contemplation des archétypes numineux s' épiphanisant en visions mystiques et en une expérience de la totalité (Imaginal/Unus Mundus), mais peut-être d'accepter nos limites dans la vision directe du réel "à vivre" ?

Que la Force (ce feu) soit avec Nous en notre quête.

Bien à vous

PS : si vous me répondez, parDonnez encore alors à celui qui se Questionne.
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Re: Nuit avec Patrick Burensteinas

Messagepar Richard Khaitzine » Lun 23 Nov 2009 10:08

Bonjour à tous,

Christian, j'étais en train de préparer ma réédition du cours de Jobert quand j'ai pris connaissance de votre réponse. Je précise que cette réédition prendra en compte les documents concernant le procès en correctionnelle du personnage et son inculpation pour "escroquerie". Et bien entendu, par honnêté intellectuelle, je vous en attribuerait la découverte. Contrairement à ce que vous pensez, ma réponse ne vous visait pas spécialement. En effet l'argumentation que vous développez est, hélas, courante, et ce par défaut d'information. Je vais donc longuement vous répondre en soulignant que je ne le fais jamais avec des gens qui ne méritent pas qu'on leur fasse l'honneur de polémiquer.
Oui, il fallait clairement évacuer cette question de l'Athanor et les meilleurs auteurs l'ont fait clairement avant moi. Par conséquent je ne vois pas au nom de quel interdit supposé il serait répréhensible de le redire.Ce souci de toujours tout cacher, je le connais bien pour l'avoir entendu souvent opposé, en général par des individus qui ne comprenaient rien aux textes qu'ils lisaient et qui s'abritaient facilement derrière cet argument. Ceci uniquement afin de vous compreniez bien le pourquoi de ce point que vous semblez me reprocher.
Plus important ce que vous écrivez ensuite "Jamais "le groupe Fulcanelli" n'a eu la possibilité d'arriver au bout de l'Oeuvre.
Canseliet a eu l'honnêteté de le reconnaître, lui qui était le "seul disciple" du soi-disant maître, il n'eut jamais la Pierre (écoutez son passage devant Chancel, par exemple). Fulcanelli fut donc incapable de mener à la Pierre son pauvre Eugène !!
Pourquoi donc ?? En était-il indigne ? Lui, le plus fidèle et le plus dévoué des disciples ou bien ni pseudo maître, ni véritable disciple n’arrivèrent à comprendre l’œuvre ?"
Tout ceci est bien péremptoire et erroné. Je m'explique. E.C. s'est autoproclamé élève et disciple mais n'a jamais connu " le Maître" et ceci ressort de ce qu'il décrit de ses essais pratiques. S'il l'avait connu, il est une erreur qu'il n'aurait jamais commise (celle consistant à jeter les résidus, les mystes). Toutes les confidences de Eugène Canseliet émanaient de ce que lui confia Champagne. Ceci explique d'ailleurs certaines confusions et contradictions qui se relèvent dans les propos du "Maître de Savignies".
Suggérer que "Fulcanelli" ne comprit pas l'oeuvre et ne parvint pas à le finaliser est bien téméraire. En l'occurrence vous oubliez, notamment, la lettre publiée dans le M.C. et dont Canseliet voulait - contre toute logique- qu'elle émanât de Fulcanelli et fut adressée par lui à son initiateur. Le scripteur - et c'est évident suivant ce qu'il dit des facultés de son épouse - n'était autre que Dujols. Cette mise au point me semblait importante.
Vous écrivez ensuite - ce qui ne laisse pas de me surprendre -: "C'est pour cela que je préfère et de loin les textes des anciens, tous remerciaient la Divine providence de les avoir secourus, tous reconnaissaient être arrivés au bout de l'Oeuvre d'une manière ou d'une autre. Ce n'est étrangement pas le cas dans les textes de Fulcanelli. "
A moins que le Donum Dei - auquel Fulcanelli fait maintes références- ne soit pas un équivalent de cette "divine providence", je ne vois pas ce qui permet ce jugement étonnant.
Certes, vous avez le droit de donner votre opinion et personne ne vous le dénie, mais en revanche vous me permettrez de vous apporter les précisions qui vous manquent et qui sont de nature à grandement tempérer une conclusion quelque peu excessive et injuste. Qu'il sagisse de l'histoire de cette mouvance hermétique ou de la bonne connaissance des écrits "fulcanéliens" je ne pense pas être le plus mal placé pour remettre les choses en perspective.
Enfin vous affirmez que Fulcanelli ne dit pas être arrivé au bout de l'oeuvre... Vous oubliez que ses écrits furent rédigés entre 1885 et disons 1910, 11, 12, ou 13... et pas à la date de leur publication. C'est Eugène Canseliet qui suggéra une rédaction tardive (après 1920)... sinon comment aurait-il pu accréditer sa fiction et prétendre avoir été le rédacteur, ce que manifestement, à en juger par les différences de styles, il ne fut pas!
Bien cordialement,
Richard K.
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Re: Nuit avec Patrick Burensteinas

Messagepar christian attard » Lun 23 Nov 2009 16:26

Bonjour Inari, Franck, Richard…tous,


Je suis heureux de la teneur et de la qualité de corrections de nos échanges ici. Voilà qui devient si rare, merci à vous.
Merci aussi de nous donner du temps pour partager nos points de vue et continuer à apprendre ensemble.

Inari,
Votre message m’a profondément touché tant il est en résonance avec ma propre quête.
Votre sincérité et votre vision de notre action matérielle dans un monde « baigné » par l’esprit est aussi la mienne. Nous devons en effet travailler et composer avec la matière sinon à quoi servirait donc nos incarnations ?
Toute comme le Néo (qui est « né au » monde total) que vous évoquiez, tout aurait pu rester virtuel, leçons sagement apprises et acceptées mais auraient-elles été pour autant intégrées en nos êtres, au plus intime, au plus immortel de nous mêmes ?
Nos limites sont aussi les conditions nécessaires de cette mise en matière.

Richard,
Merci d’avoir eu l’aimable pensée de me citer dans vos recherches.
Je continue à croire que malheureusement Alphonse Dousson ne fut pas « Fulcanelli » mais nous pourrions discuter de cela longtemps et il me faudrait aussi du temps pour vous exposer mon approche du montage « Fulcanelli ».
Cher Richard, c’était d’abord pour moi un sentiment intuitif maintenant mieux assis intellectuellement mais je crois que malheureusement la constitution des livres ne Fulcanelli ne fut pas une œuvre libre et pleinement consentie par leurs véritables auteurs.
Et autant je peux comprendre qu’autrefois les anciens aient dissimulé leur nom sous un pseudonyme ou pour d’autres se soient servis d'une réputation bien établie (Villeneuve ou Lulle par exemple) autant je ne trouve pas très correct d’avoir utilisé le travail d’un autre sans le citer ou lui rendre hommage.
Les deux livres publiés sous le nom de Fulcanelli sont, selon moi, deux emprunts à des auteurs bien plus brillants et savants que ne le furent jamais Champagne et Canseliet.
Et c’est cela qui continue à me déranger au-delà de la valeur immense de ces textes sur le plan culturel et alchimique.

A vous tous,
Christian
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Re: Nuit avec Patrick Burensteinas

Messagepar Richard Khaitzine » Lun 23 Nov 2009 17:15

Bonsoir Christian,
Parlons clair. Qui furent, selon vous ces "auteurs bien plus brillants et savants que ne le furent jamais Champagne et Canseliet."?
Je le maintiens, Champagne et Canseliet ne furent pour rien dans la préparation des 2 ouvrages. Champagne fut l'illustrateur et le rôle de Canseliet se limita à des notes et quelques interpolations tardives destinées à entretenir la fiction selon laquelle il fut élève et disciple d'un "opératif" En revanche, Dujols fit l'apport de ses propres travaux relatifs à différents sujets (langue des oiseaux, enseignes, histoire, etc...). Ceci est assuré. CE qui est assuré aussi c'est que Champagne reconnut dans une dédicace qu'il était le disciple de Dujols (photo de lui Champagne, très jeune et oeuvrant dans un labo). Tout le milieu chercha à identifier ce laboratoire. La thèse la plus courante voulant qu'il soit celui de de Lesseps. Ce qui est faux. Ce labo, et c'est indubitable au regard des documents en ma possession, est celui d'Alphonse Dousson dit Jobert. Voilà c'est dit et sans fioritures ni détours.Ici il ne sagit plus de suppositions ou d'hypothèses.
Toujours est-il que je serais curieux de savoir qui sont les auteurs brillants et savants que vous suggérez.
A signaler que Dujols et Dousson demeuraient à des endroits peu distants.
Enfin pour en revenir à la question de savoir si "Fulcanelli" acheva l'Oeuvre, il existe à la Mairie de Paris un blason à l'hippocampe d'or ( accompagnés de multiples phylactères muets, d'une coquille Saint-Jacques, de deux dauphins et d'une chouette) qui se montre très loquace. Ce blason fut vraisemblablement apposé avec la complicité du peintre Willette, lequel fut actionnaire du Chat Noir et peintre officiel de l'Hôtel de ville...
En attendant d'en savoir plus sur ces savants et au plaisir de vous lire.
Richard
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Re: Nuit avec Patrick Burensteinas

Messagepar christian attard » Lun 23 Nov 2009 21:49

Bonsoir Richard,

Je vais essayer d’être concis.
Selon moi, il y a deux auteurs aux textes de Fulcanelli :

Pour Le mystère des Cathédrales

Selon André Vandenbroeck qui publia en 1987 sur René Schwaller de Lubicz chez Lindisfarme Press "Al kemi: a memoir..." un texte non traduit. Il rapporte ces paroles du maître mais de Suhalia :
« il faut se souvenir que quand je dis Fulcanelli, j’entends aussi par là tout un groupe de littérateurs et de souffleurs : Canseliet, Dujols, Champagne, Boucher, Sauvage. Tous il donnèrent forme à l’œuvre de Fulcanelli. »

Dans « la quête alchimique de René Schwaller de Lubicz » présenté par Emmanuel Dufour- Kowalski chez Arché en 2006 p.43-44
« René Schwaller jette sur le papier vers 1915 quelques notes concernant les phases symboliques dans le processus du Grand œuvre qu’il voit alors signifié par les disques du portail Ouest de la Cathédrale Notre-Dame de Paris ; portail qui s’ouvre à tous les regards (à la différence du portail Sud). Ce premier jet dans le déchiffrement hermétique de la cathédrale, qui créera une nouvelle émulation pour les recherches alchimiques en laboratoires, est communiqué par hasard à la Closerie des Lilas, à Julien Champagne.
Le manuscrit complété par ce dernier, va prendre la forme d’un livre : « le mystère des Cathédrales » publié en 1926 chez Schemit, au grand étonnement de l’auteur qui avouera quelques années plus tard que, pour le coup, « Champagne l’aura eu pour ses idées ».

Schwaller de Lubicz ayant grandi à Strasbourg, la première cathédrale évoquée dans « les mystères » est bien celle de Strasbourg, et ce à propos de la fête de l’âne. D'autre part, l'erreur commise à propos de la statue de Saint Marcel prouve que l'auteur n'était pas un parisien apte à aller vérifier et que c'est bien cambriel qui avait raison.

Pour Les demeures Philosophales

Dans "l’hypotypose au Mutus liber" de Pierre Dujols, la première phrase dit :
« ce titre bien qu’il y paraisse n’a pas la moindre prétention. Il est tout à fait convenable et génuine au sujet »
Le mot génuine est un latinisme de genuinus au sens de véritable, exacte. C’est un terme extrêmement peu usité, à tel point qu’aujourd’hui, il ne figure même plus dans notre dictionnaire.
Même en 1926-30, on ne trouvait pas ce mot dans les publications françaises.

Or, on trouve p.244 des « demeures philosophales » :
« Avec leur texte confus émaillé d’expressions cabalistiques, les livres restent la cause efficiente et génuine de la méprise grossière que nous signalons »
p267 :
« C’est que l’alchimie dans son patient travail doit être le scrupuleux imitateur de la nature, le singe de la création, suivant l’expression génuine de plusieurs maîtres. »

Pierre Dujols avait d’autres expressions propres et bien personnelles comme : « de ce chef »
dans l’hypotypose :
« Il s’est formé autour du mutus liber une légende absurde. Une école qui n’a d’hermétique que le nom a fait à cet ouvrage un réputation d’obscurité impénétrable et, de ce chef, le vénère…
dans les demeures :
« De sorte qu’une langue quelconque reste toujours susceptible de le véhiculer, de l’incorporer et, conséquemment de devenir cabalistique par la double acceptation qu’elle prend de ce chef »

Une autre de ses allégories favorites était le fameux manteau du philosophe.

dans l’hypotypose :
En épinglant ces quelques pages de commentaires aux planches allégoriques du Mutus liber, nous nous sommes proposés sans quitter le manteau du philosophe, d’en faciliter la lecture… »
Dans les demeures :
« Nous savons ce qu’il en coûte pour troquer les diplômes, les sceaux et les parchemins contre « l’humble manteau du philosophe ».
« On peut voir au portail occidental de la cathédrale de Chartres, une très belle statue du XIIè siècle… C’est un grand vieillard…drapé dans l’ample manteau du philosophe. ./.. …quatre d’entre elles portent le manteau du philosophe. »

Cette allégorie du manteau est souvent utilisé par Dujols dans ses notices : « La Franc-maçonnerie enveloppée dans le manteau des emblèmes ». par exemple.

Aucune de ces expressions ne se retrouvent dans "le mystère des cathédrales" ! Pourquoi ?

Enfin COTON-ALVART écrit à ce propos : « Je ne comprends pas la publication des livres de FULCANELLI, en effet mon ami Pierre DUJOLS m’avait fait lire ses manuscrits et les a passés à quelqu’un d’autre qui les a publiés sous le nom de FULCANELLI… »

Coton et Schaller de Lubicz avaient tous les deux raison et je ne peux à aucun moment les suspecter de mensonges car ils furent bien plus brillants et savants que ne le furent jamais Canseliet ou Champagne. L’un évoquait les Demeures philosophales et l’autre le Mystère des cathédrales.
Je préfère ne pas savoir dans quelle condition M. Champagne publia réellement ses deux textes…

Voilà Richard, mais encore une fois ce n’est que mon approche.
Pardonnez-moi d’avoir été un peu long
Bien à vous,
Christian
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Re: Nuit avec Patrick Burensteinas

Messagepar Richard Khaitzine » Lun 23 Nov 2009 22:46

Bonsoir Christian,

C'est un peu long, mais - si j'ose l'écrire - un peu court au niveau de la démonstration. Une large partie de votre réponse conforte ce que je dis, à savoir que Dujols fut l'une des personnes à l'origine de ces 2 écrits. Tout ce que vous relatez, je le connaissais et c'est d'ailleurs la thèse développée par mon éditrice Geneviève Dubois. Depuis, et pour en avoir longuement discuté avec moi, elle est revenue sur ses hypothèses. J'ai également longuement évoqué lesdites hypothèses avec Emmanuel Kowalski, lequel est détenteur d'une large partie des documents de Schwaller. En effet Emmanuel et moi sommes de grands amis.
Il considère absurde que Schwaller ait pu être à l'origine de ces ouvrages, lesquels au demeurant n'évoquent quasiment pas l'égypte dont il était féru. En revanche on y retrouve des références à la tradition Hindoue. Je vous rappelle que Jobert y avait séjourné longtemps avant son interview de 1905.
De plus Schwaller n'avait pu voir construit l'immeuble de la rue de Monbel et il ne pouvait revendiquer le titre de taupin qu'applique l'auteur des Demeures à ses "camarades", n'étant pas polytechnicien. Rien ne permet d'affirmer que la rédaction des ouvrages fut postérieure à 1915, car rares sont les citations bibliographiques postérieures à 1910. Quant aux scultures hermétiques de Notre-Dame, Jobert en discuta dès 1905 avec Schwaeblé ainsi qu'il le relate dans Divine Magie.
Reste que les photos du labo ou exerçait Champagne et le fait qu'il revendiquait d'être le disciple de Dujols, constituent des éléments beaucoup plus probants que toutes les suppositions.
PS. Relisez ce qu'il est dit du mythe d'Adam en le comparant à Adam l'Homme Rouge et vous constaterez que l'approche est totalement différente...
Cordialement
Richard
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De la Profondeur & de l'Artiste

Messagepar Inari_San » Mar 24 Nov 2009 14:02

Bonjour à Tous et toutes,

Suivant un Forum privé Facebook (auquel j'ai adhéré donc...) sur ces questions, je suis heureux que chacun ai pu exposer ses découvertes, faisant de ce petit espace virtuel une merveille rare de débats et d'échanges. Une mine d'or. Merci.

Quant à moi j'aurai été (temps surcomposé) redondant avec l'un d'entre-vous.

...

Excusez-moi, je radote en ce lieu,
peut-être pour faire plus présente en moi une interrogation au sujet de l'illustrateur des Fulcanelli.

Il y a des questions qui sourdrent, tel un fleuve caché, pour nous Artistes et passeurs, "shamanes" et Instrumentalistes en quête de l'accordage avec la Profondeur, depuis que le monde est monde. Bien peu sont élus, à l'image de Virgile pour Dante, cela ne semble pas notre vocation, fascinés que nous sommes par l'Imaginal (non-lieu où la pensée se corporalise et où la matière se spiritualise).

Question fine : Quid d'échos du "non-où" dans l'œuvre de Champagne ?...
S'y est-il rendu ou pas près de ce 9e cercle (le vaste mur froid figuré dans le 9e épisode de la série animée "Ailes Grises") ?

...

Plus Proche et loin encore, un autre présent :
http://www.youtube.com/watch?v=cNu-sYJG ... re=related
(à l'attention de Christian) Cette série expose des dangers de ses propres ombres projetées en ce Mundus Imaginalis et aborde notamment les 3 états de la Pierre, leur non-lieu d'exil.


Amicalement

PS : (je réponds ici une question posée plusieurs fois) oui, il s'agit bien de la rue du Pont Royal près du RER (voir Notamment la toile nommée "Rejoindre").
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Re: Nuit avec Patrick Burensteinas

Messagepar christian attard » Mar 24 Nov 2009 14:55

Bonjour Richard,

Je suis content de « conforter » votre pensée à propos de Dujols qui n’a peut-être pas su à sa mort en 1926, le sort accordé à ses textes en 1930. A-t-il donné son accord pour devenir un Fulcanelli postume ?

Je note que malgré deux références crédibles, reprises des propos de Schwaller de Lubicz par deux témoins directs mais différents, vous ne pensez pas que « le mystère des Cathédrales » soit un de ses textes au prétexte qu’il ne s’intéressa qu’à l’Egyptologie. Pourtant Emmanuel Dufour- Kowalski nous apprend que Schwaller se passionna aussi pour l’architecture et la symbolique religieuse, très tôt et bien avant de s’intéresser de très près à l’Egyptologie.
Qui ment et pourquoi publier alors cette revendication des textes de Fulcanelli par Scwaller (Champagne m'a eu pour mes idées !) ?

Que sais-je de Dousson ??

1854 - Naissance d’Alphonse Dousson
Puis, plusieurs métiers aussi disparates qu’originaux !
1905 - 15 septembre - Article dans « Je sais tout ».
Dont on ne sait rien de sa crédibilité.
1912 - 24 juillet - Article qui lui donne 58 ans il est donc né en 1854
Jobert fut condamné pour exercice illégal de la médecine dans 3 cliniques parisiennes (sources : figaro, Petit Journal, Ouest Eclair)
Pour Escroqueries avec dépôt de plainte de M. Van den Hende
Il vit rue Vaugirard dans un complet capharnaüm et au rez-de-Chaussée.
1918 - René Schwaeblé le présente comme un personnage fantasque de roman dans « la divine magie », il boit et prise. Schwaeblé ne prend pas la peine de changer le nom de Jobert puisque c’est déjà un pseudonyme ! Par contre, Le chanoine « Fournier », impliqué malgré lui dans une escroquerie devient le chanoine « Bournier ».

L’essentiel de ce que l’on sait (en tout cas, le grand public dont je fais partie) sur Jobert provient de « La divine magie » et Jobert y est présenté comme un être fantasque n’ayant jamais devant l’auteur réussi la moindre transmutation !
Il le renvoie pour cela à un autre alchimiste dont je ne suis plus sûr du nom, Taffereau, je crois. Et qui n’a réussi qu’une fois par hasard et sans rien y comprendre !

Pour la partie très rapide de la « Divine magie » où Jobert décrit Notre Dame, dans « Explication très curieuse des énigmes et figures hiéroglyphiques, physiques, qui sont au grand portail de l'église cathédrale et Métropolitaine de Notre-Dame de Paris. ». Le Sieur "Esprit Gobineau de Montluisant Gentilhomme Chartrain, ami de la philosophie naturelle et alchimique et d'autres philosophes très-anciens" (c'est ainsi qu'il se présente) nous décrit dès le XVIIème siècle le même endroit et bien mieux. Jobert, il est vrai fréquentait les bouquinistes, il n’a pu que connaître ce texte. Ils décrivent l'un et l'autre le même endroit et parlent de la fameuse statue.

Voici un extrait de la "Divine Magie" décrivant Jobert :
Image

Or toujours extraits des notes de ses carnets, Eugène Canseliet nous donne cette citation de Fulcanelli dans le numéro 12 de la Tourbe des Philosophes :

" Avant quoi que ce soit, connaissez et aimez, profondément, la langue du pays de France, propter hanc causam quod principii verbum absolutissima est. " (Fulcanelli, à Aix-en-Provence, "La Fouranne", Juin 1917)

Qui est Fulcanelli, le fin lettré (Dujols et Schwaller, ou bien celui qui ignore les plus élémentaires règles de l'orthographe ?
Jobert, tel que décrit par Schwaeblé pouvait-il fréquenter les De Lesseps ou autres ministres de la République, lui qui avait expérimenté les prisons de cette même République ?
Autant de questions qui me dérangent encore.

Merci à Inari pour sa vidéo.
Bonne soirée à Tous,
Christian
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christian attard
 
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Re: Nuit avec Patrick Burensteinas

Messagepar Richard Khaitzine » Mar 24 Nov 2009 16:30

Cher Christian,

Je vous ai lu attentivement et relève dans vos deux derniers envois plusieurs contre-vérités, des amalgames et certaines informations tronquées (mais je suppose que ces informations vous n'en avez pas eu connaissance).
Revenons à la cathédrale de Strasbourg. Elle est citée directement à partir du livre de Witkowski et ce n'est pas un élément qui permet d'y voir la "main' de Schwaller. Quant à la notion des 7 ans d'âge, elle n'est peut-être pas à prendre au pied de la lettre et pourrait bien faire référence à l'âge symbolique des Maçons. Je me permets également de vous rappeler que les Demeures contiennent une sévère diatribe à l'encontre des sociétés pseudo initiatiques. Schwaller, lui, appartint au moins aux Veilleurs.
Vous reprenez les articles que vous m'avez fait connaître et que je n'ai pas essayé d'occulter, allant même jusqu'à m'y référer sur ce forum. Au risque de me répéter, Dousson alias Jobert ne pouvait être âgé de 58 ans en 1912. La photo de tête de l'article de 1905 montre un homme ayant la soixantaine "bien sonnée" et rien ne dit que cette photo fut réalisée en 1905. Jobert prisait... eh! oui! Lorsque Roussel évoque Volcan, son professeur (Comment j'ai écrit...) il signale ce détail et pousse jusqu'à intituler une nouvelle "le repentir de la prise". Il écrit également, qu'il retrouve Volcan teint et la "soixantaine bien sonnée..." Or ces textes de jeunesse furent écrits vers 1900. Outre les multiples références au nom Jobert qu'il fit dans son oeuvre, Roussel, ailleurs, rapporta l'histoire de la saisie d'or par l'hôtel de la Monnaie, saisie relatée par Jobert dans l'interview, puis par Dujols dans son hypotypose, écrite avant 1914.
Je ne sais pas plus que vous pourquoi Schwaller crut bon de formuler la phrase que vous rapportez et qui le fut par Mme Dubois, pas plus que je ne sais quels furent les tenants et aboutissants réels des plaintes déposées à l'encontre de Jobert. Il est honnête de rappeler que suite à son interview, son logis fut assailli par des quémandeurs qui le pressaient de leur fabriquer de l'or, à commencer par des industriels et des hommes politiques.
Quant à savoir si Jobert, compte tenu de son rang social, put fréquenter la haute société, là je puis vous répondre.
1. A l'époque, le cloisonnement social n'était pas aussi étanche que de nos jours
2. De Lesseps père fut l'un des actionnaires du Chat Noir. Rien n'empêche qu'il se soient connus en cet endroit
3. Champagne oeuvrait chez Jobert et travaillait avec Bertrand de Lesseps
4. Les salons littéraires et notamment celui de Mme Roussel et de son amie Mme Lemaire comme celui de Natalie Barney étaient très fréquentés et par des gens de toutes couches sociales.

Vous ironisez à la suite de Schwaeblé sur les fautes d'orthographe de Jobert. Schwaeblé précise qu'il parlait un français rappelant les vieux auteurs. Qu'en déduire? Qu'il parlait un français usité notamment en suisse. Je vous rappelle que Jobert signait parfois ses articles Jean Servet, du nom du frère de Michel Servet brûlé sur ordres de Calvin.
Vous semblez ne pas connaître la réponse mesurée qu'adressa Jobert à Jollivet Castelot et au cénacle de Douai lors de leur brouille. Cette lettre, outre qu'elle est rédigée dans un français parfait, ne montre pas la moindre faute orthographique.Elle figure dans "La Revue du Monde occulte" Quid alors des médisances de Schwaeblé qui, d'ailleurs, publia son traité d'alchimie (en fait les cours de Jobert à la virgule près) du vivant de son maître, en 1906?
Selon Vous Schwaeblé ne mentionne pas de transmutations réussies. Vous êtes mal informé.
Dans son Alchimie simplifiée, S. en mentionne deux: une devant Victorin de Joncières, un compositeur. Il ne précise pas qu'il s'agissait de Félix Rossignol auteur de l'opéra "Lancelot du Lac" écrit pour Emma Calvé. L'autre devant Léon Champrenaud (dit aussi Abdul Haqq) directeur du journal La Voie, organe de l'église Gnostique.
(en toutes lettres P. 45 dudit livre)
A la page 46, il relate l'expérience jugée peu concluante par Jules Delassus, en précisant qu'il aurait fallu utiliser des quantités plus importantes de métal et qu'il est sûr que le résultat serait de nature à satisfaire l'école de Douai. Il fait suivre cette relation d'une recette de Jobert, qu'il dit avoir essayée et dont il garantit le résultat.
Ceci se passe de commentaires.
Quant à l'alchimiste du Mexique, il s'agissait de Tiffereau. Il y en eu un autre...Dunikowski, mais ceci est une autre histoire très instructive et peu en rapport avec ce que l'on en dit officiellement.
Bien cordialement
Richard
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Re: Nuit avec Patrick Burensteinas

Messagepar La Roche Aux Loups » Mar 24 Nov 2009 21:39

D'un lecteur Kurumadien à un autre, Chevalier(s) dorés aux couronnes divines de gueules, aux armures de chair en quête du 7ème sens de la conscience élargie, du 8ème "passe-muraille" et du 9ème "kamui-divinisant" (mais pour celui-là l'Humanité a encore du boulot!! :lol: ), sympa cette vidéo très "ARKAE DEI" d'Inari_San. Le "Saunier" n'est pas loin… Connaît pô trop Escaflown… Inari, trop fort tes réflexions. Je te conseillerais un manga Hénaurme: "Le Stratège" d'Hideki Mori / Kenichi SAKEMI / Sentaro KUBOTA. C'est 11 volumes chez Tonkam. "Le Stratège", ou l'art de s'adapter à une situation concrète donnée en en transformant chaque pétit détail en avantage. C'est MONS-TRU-EUX! "Le stratège" ou l'art de la pensée créative. D'ailleurs, je conseille à tous cette lecture sympathique et très loin du design japonais caricatural, en plus.

Totalement d'ac sur le fait de ne rien opposer à la va-vite, genre virtuel et réel, tout est UN mais dissocié ici-bas. En tous cas mon ambroisie du moment: le Beaujolais Nouveau, uh! Uh!… :lol:

Mmmm… Toutes ces discussions sur Fulcanelli pourraient donner lieu à une vidéo sur les cathédrales. A moyen terme… Mais je crois que Patrick Burensteinas a déja fait çà brillamment avec l'illustre Georges Combe. Je ne suis qu'une m…
Mon parrain est entré dans les ordres en juillet (diacre) et mon constat est le suivant: beaucoup de franges de l'Eglise ont du mal à accepter une certaine Gnose glissée dans les oeuvres religieuses, notamment architecturales (je ne parle même pas des Evangiles apocryphes). C'est du vécu, je l'ai testé. Ce pourrait faire l'objet d'une explication vidéo fournie. Mais j'ai besoin de guides. Richard? Christian? … Inari? :lol: … Ces savoirs ne doivent pas se perdre dans la Kultur de masse assassine.

Mais ce n'est qu'une idée… Pkoi pas… La balle est dans votre camp (oui je sais, c'est facile :D )

Bon, je dois filer à mon taff "à la con".

Franck. 8-)
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