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Claude Dubois le 19 novembre 2013

MessagePublié: Dim 17 Nov 2013 06:25
par Jean-Claude Carton
Jean-Claude Carton reçoit Claude Dubois le 19 novembre 2013 de 18h à 20h sur la
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Étoiles du Cœur

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Jo Privat, né le 15 avril 1919 rue des Panoyaux à Ménilmontant (Paris) et mort le 3 avril 1996 à Savigny-le-Temple est un accordéoniste français qui a longtemps été la référence du musette aussi bien dans l’interprétation que la tenue de scène.
Surnommé le « Gitan blanc », Jo Privat est, pendant 50 ans (1936-1986), l'un des piliers du Balajo 3, rue de Lappe à Paris, le temple du musette créé par Jo France (et non par Jo Privat lui-même comme on le pense souvent), où il aimera à s'entourer des guitaristes manouches les plus en vue. Il rencontre, entre autres, Django Reinhardt et les frères Ferret, ainsi que Didier Roussin, qu'il surnomme volontiers « Bufalo », et Patrick Saussois, gratifié du surnom « La Sauce ».
Son registre se compose de musiques issues du musette et de la culture tzigane dont il a composé quelque 500 titres. Paradoxalement, il fut autant influencé par les accords venus d'Europe centrale ou du Sud, que par les sons américains. Il réussira la fusion des trois et sera un des premiers à associer à ces rythmes des sonorités plus jazzy. En 1985; Jo Privat est fait Chevalier des Arts et Lettre; la cérémonie a lieu au Balajo, dans le cadre du cinquantenaire de ce sanctuaire du Musette.
Mort en 1996 des suites d'un cancer, le 3 avril, il est incinéré le 12 et repose depuis au Père-Lachaise où l'on peut lire son épitaphe : " Ci-gît un dur à cuire " !
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Résumé du livre
Le 3 avril 1996, mourait Jo Privat.
'Quel mec !' disent de lui ceux qui l'ont connu. À Paris, en province, là où le musette reste à l'honneur, l'âme de Jo vivifie encore les pistes de danse. Dès que l'accordéon attaque Balajo, Sa préférée ou Mystérieuse, les gambilleurs s'y bousculent. Jo Privat a dû composer sept cents valses-musette. À la fin des années 1940, son 'musette swingant' avait rénové le genre.
Indissociable du musicien et du compositeur inspiré, il y avait le 'mec'. Ses mille et une nuits que, clope aux lèvres, Jojo racontait de sa 'voix pleine de rustines'. Pur jus de chique Ménilmuche, l'accent de Jo grasseyait un argot infiniment drôle. Privat aimait les truands, le milieu, 'les canailles'. Il était de ce Paris aux limites populaire-voyou indécises. Emile Vacher, pionnier du musette, avait été son maître.
En sa compagnie, à 15 ans en 1934, Jo jouait déjà à L'Ange bleu, près de la place Clichy. Le monde interlope 's' y dégrippait les mollets'. Pour Jo, l'avant-guerre avait été le zénith de ce Paris de la rue. Après Le Petit Jardin du 26, avenue de Clichy, en 1937 à 18 ans, il était entré au Balajo, 9, rue de Lappe à la Bastille. À la Libération tout était reparti, et la Bastaga s'est mise à rimer avec Jo Privat.
Sa légende embrayait. Un exemple superbe de culture populaire parisienne, la mémoire unique de Paris. Ou, plutôt, de Paname.

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