Maud Linder le 17 juillet 2014

Maud Linder le 17 juillet 2014

Messagepar Jean-Claude Carton » Dim 13 Juil 2014 03:15

Jean-Claude Carton reçoit Maud Linder le 17 juillet 2014 de 17h à 19h sur la

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Maud Linder avait 16 mois lorsqu'en 1925, son père s'est suicidé, entrainant sa jeune femme dans la mort. Tenue à l'écart de ce drame, ce n'est qu'à l'âge de vingt ans qu'elle découvre pour la première fois son père sur un écran. Au delà de l'émotion, elle admire spontanément le cinéaste, et décide alors d'entrer dans le monde du cinéma et de redonner à Max Linder la place qui lui revient.
C'est ainsi qu'elle devient courriériste de cinéma pour l'hebdomadaire "Opéra" créé par le bordelais Jacques Chabannes puis assistante de mise en scène. Elle travaille notamment avec Sacha Guitry, Jean-Paul Lechanois, Gilles Grangier.
A partir de 1951, elle organise des émissions pour les grande chaînes américaines NBC, CBS, ABC, fait tourner des vedettes françaises telles que Maurice Chevalier, Patachou, Fernandel, Anny Cordy, Jacqueline François, Juliette Gréco, écrit elle-même des chansons, et produit et réalise des films publicitaires. Grâce à l'un de ses clients, elle réalise un vieux rêve : la construction d'un muséobus, unité mobile expansive, avec projections cinématographiques, destinées à rendre l'Art accessible à tous. Georges Duhamel, alors Ministre des affaires culturelles, soutient cette initiative et le Muséobus présentera à travers la France des oeuvres originales de Rouault, de Fernand Léger mais aussi des films de Max Linder.
Car Maud n'a pas oublié Max Linder. Elle aura même passé de nombreuses années à rassembler documents, photos, affiches, et films de son père. Elle a pu dans un premier temps racheter les droits des films qu'il avait produits et réalisés aux Etats-Unis, à savoir Sept Ans de malheur, Soyez ma Femme et L'étroit mousquetaire. Au prix de longues démarches et de difficiles tractations, elle a réussi à réunir une copie de chacun de ces films. Après les avoir fait restaurer au laboratoire LTC, elle peut en réaliser, en 1962, un film de montage intitulé "En compagnie de Max Linder" avec une introduction de René Clair et une musique originale de Gérard Calvi. Ce film allait être accueilli avec enthousiasme au Festival de Venise et recevoir en France "L'étoile de Cristral" qui récompensait à l'époque le meilleur film français de l'année.
Grâce à l'intervenion de Maître Robert Badinter, les droits sur les films de Max Linder ayant été réglés, Maud Linder réalise en 1977 un film de 26 minutes sur Max Linder dans le cadre de l'Encyclopédie du cinéma produite par Seuil Audiovisuel.
Dans la perspective de 1983, date du centenaire de son père, elle décide de produire et réaliser un nouveau long métrage qui se propose de raconter la vie de Max Linder à travers différentes séquences de films interprétés par le cinéaste lui-même. Elle intitulera son film "L'homme au chapeau de soie" à propos duquel Costa Gavras écrit : "Max Linder trouve ici son plus beau rôle celui de Max Linder dans une mise en scène de Maud Linder". Et en 1983, le film remporte un énorme succès au Filmex de Los Angeles pour être ensuite diffusé sur Channel 13 et exploité avec une chaleureuse critique dans les grandes villes des USA.
En 1989, pour FR3, en coproduction avec Télé Hachette, Maud Linder réalise une série de 26 émissions "Les Max Follies".
En 1990, elle organise un festival Max Linder au Musée d'Orsay, durant lequel les films du cinéaste sont projetés avec un accompagnement musical à l'image du compositeur Jean-Marie Sénia au piano.
Entre temps, elle réalise un album consacré à Max Linder, édité chez Atlas, et elle écrit pour Flammarion un livre intitulé : "Max Linder était mon père".
Avec Guy Seligman, qui a produit pour Arte, une soirée thématique sur le "Cinéma muet du temps de Max Linder", elle a réalisé le film qui dans l'émission est consacré à son père.
Pour le centenaire du film en 1995, elle produit et réalise une nouvelle série de 16 émissions de 26 minutes autour de Max Linder, diffusée sur Arte avec comme toujours un grand succès.
Et sans relâche, Maud Linder présente elle-même les films de Max Linder avec un accompagnement musical, de Chicago au Festival du soleil de minuit, de Damas à Montréal, d'Argentine à Vevey... parcourant pays après pays...
Maud Linder a aussi réalisé avec Guy Seligman, pour Arte, un film consacré au suicide.
Et tout en poursuivant son oeuvre personnelle, elle initie, inspire et souhaite voir créé un Institut dédié à la mémoire de Max Linder et destiné à transmettre aux nouvelles générations de créateurs l'imaginaire, l'énergie et l'élégance de son père.


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Le site web :arrow: http://www.institut-max-linder.com/index.html
"Ne change pas ta nature si quelqu'un te fait mal, prend juste des précautions.
Préoccupes-toi plus de ta conscience que de ta réputation.

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http://edc.stardist.org/
Jean-Claude Carton
 
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