Claude Pinault le 17 décembre 2014

Claude Pinault le 17 décembre 2014

Messagepar Jean-Claude Carton » Sam 13 Déc 2014 12:10

Jean-Claude Carton reçoit Claude Pinault le 17 décembre 2014 de 14h à 16h sur la

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C'est un livre court et juste. Juste parce que chaque mot de Claude Pinault, qui dialogue avec Marie de Hennezel, est vrai, vient d'une histoire vécue, une histoire du corps et, indissociablement, de l'esprit. C'est ce qui passionne Marie de Hennezel dans ses questions et remarques : les confins du corps et de l'esprit, l'esprit du corps. Claude Pinault cite, lui, Emmanuel Kant pour qui "la main, c'est le prolongement du cerveau" (p. 34). Ce livre vient de paraître aux éditions Robert Laffont-Versilio.
Claude Pinault fut, on le sait, atteint du syndrome de Guillain-Barré. Une terrible maladie. Un médecin lui a alors annoncé qu'"il resterait toute sa vie dans un fauteuil roulant" et il a "refusé ce sombre pronostic" (p. 7). Dans son premier livre, Le Syndrome du bocal (paru chez Buchet-Chastel et réédité en poche dans la collection "J'ai Lu"), il a décrit comment il s'est battu durant dix-huit mois contre la maladie pour parvenir à la surmonter en grande partie. Ce livre a eu un fort retentissement. Il a donné espoir.
Ce nouvel ouvrage est l'occasion de revenir sur plusieurs points clés.
C'est d'abord l'occasion de montrer, pour reprendre les mots de Frédéric Saldmann dans son livre Le meilleur médicament, c'est vous, cité par Marie de Hennezel, que "le cerveau et le corps humain disposent (...) de pouvoirs très puissants qui ne sont pratiquement pas utilisés" (p. 8). Et que "le corps est intelligent" (p. 26). Il faut donc "restituer au malade ce qui lui appartient, sa capacité de rester actif dans la guérison" (p. 108).
Cela a conduit Claude Pinault à mener, du fond de sa paralysie, des "voyages immobiles" (p. 34) – bel oxymore – , à se fabriquer "des films en technicolor avec odeurs, saveurs et bruitages" (p. 37), à puiser dans "l'énergie du soleil" (p. 49), jusqu'à ce que survienne ce qu'il appelle "la plus belle érection de [sa] vie : [son] index gauche venait de se dresser" (p. 52). Et peu à peu, il surmonte le "sombre pronostic". Il en conclut que "les frontières les plus infranchissables, ce sont nous-mêmes qui les posons" (p. 88). Il évoque aussi un contexte qui conduit beaucoup trop souvent au pessimisme et au fatalisme : "Il y a tant d'occasions d'être négatif, tous les jours (...) Nous sommes devenus des réceptacles à catastrophe. Des serpillières à malheur" (p. 97).
Une autre question est abordée avec pudeur et retenue, celle de "l'excès de sollicitude" (p. 40). Claude Pinault aime ses proches, et il l'écrit. Mais au bout d'un moment, il a "demandé à ne plus avoir de visites qui parasitaient [son] énergie" (p. 52). Il écrit que certains l'"enterraient sous des tonnes de sentiments" (p. 55) et que la "prévenance excessive" enferme dans la "dépendance" (p. 54).
Enfin, Claude Pinault aborde la question du "devoir de vérité" en plaidant pour qu'il y ait des limites à la transparence. "La vérité dans sa cruauté, écrit-il, me semble être contre-productive" (p. 45). Et encore : "Il y a des limites à ce qu'on appelle le devoir de mémoire. Les vertus de l'oubli aident à se reconstruire autrement" (p. 69).


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