Paroles de Jésus sur la croix

[Richard Khaitzine]

Voici le début du texte annoncé...
"L’une des loges les plus actives de la Révolution tut celle des Philalèthes qui exerça par la suite une nette influence sur la Charbonnerie. On sait que les « Ventes » carbonari possédaient toutes une « Mère ». Ce qui se sait moins, c’est que les rituels du Carbonarisme empruntaient à la fois aux mythes chrétien et Celte. L’un des mythes fondateurs de la Charbonnerie, et de cela personne ne dit rien, fut la légende de Robin des Bois, dont la compagne fut… Marianne !
Pour comprendre ces télescopages, il nous faut revenir aux sources. La poésie médiévale identifiait la Vierge Marie à la Muse et se voyait confier le chaudron de Cerridwen. Or les bardes des XIIIe et XIVe siècles se réfèrent fréquemment à Marie comme « chaudron » ou source de l’inspiration. Ils y furent conduits par le jeu de mots sur pair (chaudron) et la forme seconde de ce mot, suite à un adoucissement de la première lettre, mair, signifiant également Marie. Marie était donc mair du Christ, réceptacle mystique du Saint-Esprit.
Pour ceux qui seraient tentés de penser que je tisse des liens là où il n’en existe pas, voici ce qu’écrivait Davydd Benfras au XIIIe siècle :
« Christ mab Mair am Pair pur vonhedd.
Christ, Fils de Marie, mon chaudron de pure naissance.”
Au Moyen-âge Marie était également identifiée à Brigitte, la déesse de la poésie, vierge et Muse elle était appelée par le peuple « Marie des Gaëls ». Le culte de Brigitte était fortement implanté en Gaule et en Grande-Bretagne à l’époque des Romains.
La Brigitte médiévale partageait son rôle de Muse avec une autre Marie : Marie l’Égyptienne ou sainte Marie d’Égypte. En son honneur, l’on jurait par « Marrie » ou « Marrie gyp ». Cette déesse n’était qu’une autre version de l’ancienne déesse païenne de la mer… Marian. Il faut savoir, qu’en Anglais, la forme la plus ancienne du nom de la Vierge est Marian et non Mariam qui en est la forme grecque figurant dans les Evangiles.
À ceci il convient d’ajouter que Marian, Miriam, Mariamne, Myrrhine, Myrtea, Myrrha, Maria ou Marina, sont tous des noms désignant la patronne des poètes et des amants. Dans les Ballades, Robin Hood ne jure que par Marianne. Noire de visage, le médiéval Livre des Saints nous en dit qu’elle avait payé son passage pour la Terre Sainte, où elle devait vivre pendant des années en anachorète dans le désert, en s’offrant elle-même comme une prostituée à tout l’équipage du seul bateau en partance pour cette destination ; si bien qu’une fois au ciel elle témoigna d’une indulgence particulière pour les péchés de la chair. Le déguisement familier de Marian était celui de fille de joie, merry maid, écrit parfois mermaid (fille de mer ou sirène). Désert, voyage en bateau, prostituée, Marie d’Égypte, vierge noire, autant de symboles qui chantent agréablement aux oreilles averties de ceux qui s’intéressent aux textes alchimiques.
A suivre... si cela vous intéresse.

[anaël]

Carrément !!!

PS : Au risque de friser le hors sujet, je me permets de vous demander si vous auriez en réserve des précisions sur le lien Jésus-Jupiter... et puis je m'interroge aussi concernant le soleil. Quel rôle et quel personnage est dévolu au Soleil dans une lecture ou le Christ est Jupiter ?

[christian attard]

Merci Richard,

J'attends donc la suite de cette intervention captivante pour la commenter et vous interroger.

Bien à vous tous
Christian

[La Roche Aux Loups]

Très bien.

Cette déesse n’était qu’une autre version de l’ancienne déesse païenne de la mer… Marian.

Oui mais de quelle contrée païenne précisémment? La Gaule? L'Egypte? La Judée? Canaan juste avant (-rime en "an"-) ? Le pourtour méditerranéen en général? Jamais entendu parler de cette Marian… (mais çà fera jamais qu'une chose de plus dont je n'ai pas entendu parler )

L’une des loges les plus actives de la Révolution tut celle des Philalèthes qui exerça par la suite une nette influence sur la Charbonnerie.

A petite question, petite déviation: l'une des loges de maçons les plus influentes au moment de la Révolution française n'était-elle pas plutôt celle dite des Neuf soeurs? Les Neuf soeurs qui, pour info je crois, comptait comme membre Benjamin Franklin. Ce dernier rendit visite à l'archevêque de Rouen de l'époque, Dominique de la Rochefoucauld, le 14 juillet 1785 dans la demeure archiépiscopale du prélat, à savoir le château/demeure philosophale de Gaillon, lors de son retour aux Etats-Unis. Ou, pourrait-on dire, en se carapatant vite fait bien fait avant l'orage .

Franck.

[Jean-Claude Carton]

Impressionnantes la quantité et la qualité des messages postés.


Une mention spéciale à mercure pour les hors sujets.
Voyons mercure
Par quel tortueux chemin êtes vous passé pour évoquer Marianne; euh, c'était une copine de Jésus ?


N'hésitez pas à ouvrir des posts différents; sinon, l'idée de départ devient totalement détournée.
Et ça, c'est bien "franchouillard"

[Richard Khaitzine]

Bonjour Jean-Claude,

UN peu dur pour notre ami Mercure... pas si hors sujet que cela. En effet le sujet d'origine a entraîné la remise en question d'un Christ-Jésus personnage historique. Le prolongement naturel en est l'analogie de tous les mythes et l'identification de Anne et MArie à la grande déesse des autres traditions... autrement dit à la lune.
Affectueusement
Richard

[Jean-Claude Carton]

Greg a écrit

Mercure : champion du monde du hors sujet.

Greg

JCC a écrit

Une mention spéciale à mercure pour les hors sujets.
Voyons mercure
Par quel tortueux chemin êtes vous passé pour évoquer Marianne; euh, c'était une copine de Jésus ?

Richard Khaitzine a écrit

Un peu dur pour notre ami Mercure

Pardon mercure
Greg et moi se prosternons humblement à vos pieds

[anaël]

Notons que se prosterner aux pieds de Mercure, peut être un acte des plus auspicieux pour ceux qui pratiquent dans le domaine de la communication.

Ainsi l'humiliation nous élève. Et nous en-rishi (les sages de l'inde primordiale). Mon expérience m'a amené régulièrement à constater que lorsqu'un tronc en travers de mon chemin m'oblige à me baisser ; enfin, je les trouve, ces fameuses trompettes de mort.

Bien le bonjour Cher Jean-Claude,de là-haut, le clair de lune était-il à votre goût ?
En tous les cas, et puisque je n'ai pas eu l'occasion de m'y appliquer avant, je vous souhaite la meilleure des années, et la réalisation totale, sans conditions et compromissions de vos projets altruistes les plus beaux.

Astro-théo(léurgique ?... m#@%e, c'est comment déjà ?) vôtre.
AA

[Jean-Claude Carton]

Bonjour Anaël
Et merci pour tes bonnes pensées

Si tu écoutes Henri Tisot, tu seras agréablement surpris de l'entendre parler de Alfred Tomatis

[christian attard]

Si l’on en croit l’évangile de Marc, qui selon les experts serait le premier écrit, voici comment il décrit la mort de Jésus :

La sixième heure étant venue, il y eut des ténèbres sur toute la terre, jusqu'à la neuvième heure.
Et à la neuvième heure, Jésus s'écria d'une voix forte: Éloï, Éloï, lama sabachthani ?
ce qui signifie: Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ?
Quelques-uns de ceux qui étaient là, l'ayant entendu, dirent: Voici, il appelle Élie.
Et l'un d'eux courut remplir une éponge de vinaigre, et, l'ayant fixée à un roseau, il lui donna à boire, en disant: Laissez, voyons si Élie viendra le descendre.
Mais Jésus, ayant poussé un grand cri, expira.

Une hypothèse jamais soulevée à ma connaissance (et pour cause !), est que Dieu ait pu « abréger » les souffrances de Jésus sur la croix.
(J’oublie ici le débat de l’existence historique de Jésus pour ne penser qu’à ce problème théologique qui reste dans le cadre de la question posée).

Il est vrai que suivre ou même ne serait-ce que soumettre à la réflexion une telle hypothèse est déjà « hérétique » !

Mais si nous considérons que jamais un supplicié ne mourut aussi vite en croix et que les textes précisent que pour achever les deux larrons dans les temps d’avant Sabbat, il fut nécessaire de leur briser les tibias, nous comprenons bien que la mort de Jésus en croix fut prématurée.
Même si, il eut à supporter le fouet et les coups, même en état de fatigue intense, il est étonnant qu’il mourut aussi vite en croix alors qu’en règle générale l’agonie durait très longtemps.
Alors, peut-on penser que cet appel, sujet de notre débat premier ici, fut « entendu » et que Dieu eut enfin pitié d’un homme pour qui tout était accompli et lui permit de mourir à ce moment là ?
Voilà qui remet aussi en cause ce vieux débat sur l’euthanasie.
Dieu lui même, omnipotent, ne peut-il pas être interpellé et avoir pitié de cette extrême souffrance ?

J’ai retenu les paroles d’un homme à Haïti au milieu du chaos et de la mort des siens, il dit : "Malheureusement Dieu m’a laissé vivre."
Ce malheureusement est terrible.
Dieu, dans les textes, est-il alors intervenu à l’appel de Jésus ?